Jasmin sambuc, un long chemin vers le coeur – soins

J’ai une pièce de foie long – c’est le jasmin Sambuc. La plante a plus de quarante ans. C’est la fleur de ma mère, d’oĂą elle l’a eue, je ne sais mĂŞme pas… Quand exactement elle est apparue, je ne peux pas dire non plus. Dans ma jeunesse, je ne m’intĂ©ressais pas aux fleurs d’intĂ©rieur. Oui, et les gens n’avaient pas de boom de fleurs Ă  l’Ă©poque soviĂ©tique, il y a suffisamment de doigts sur leurs mains pour Ă©numĂ©rer ceux que la majoritĂ© avait sur les rebords de fenĂŞtre. Des gĂ©raniums de 2-3 espèces (on sait maintenant que ce sont des pĂ©largoniums), des ficus (vieux caoutchouc), un couple de cactus, un agave (maintenant plus appelĂ© aloès), bien, et un rosier de Chine (maintenant hibiscus tendance). Ensuite, la majoritĂ© n’avait qu’une seule de ses variĂ©tĂ©s, Hambourg (je l’ai identifiĂ© rĂ©cemment). Et puis, ma mère Ă©tait simplement heureuse, apparaissant de temps en temps des boules d’Ă©ponge Ă©carlates. Eh bien, en particulier les fleuristes avancĂ©s de l’Ă©poque, quelque part, ils ont eu Kalanchoe degrioma, Tradescantia et Vanka-wet (inoubliables et chantĂ©s dans des chansons de fenĂŞtres, alias balsam), le mariĂ© et la mariĂ©e (campanule bleue et blanche). En règle gĂ©nĂ©rale, les fleuristes n’avaient pas un large assortiment. Et les gens, prĂ©fĂ©rant Ă©conomiser de l’argent, modifiaient les processus, apportaient des boutures du travail, faisaient pousser des agrumes Ă  partir de graines.

Jasmin sambac (Jasminum sambac)

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Et pour une raison quelconque, cette plante incomprĂ©hensible m’a toujours irritĂ©. Les branches sont longues, fines, les feuilles sont clairsemĂ©es, une sorte de chiffonnĂ©, souvent flĂ©tri, une toile d’araignĂ©e Ă  la base des branches. De plus, il s’accrochait toujours aux rideaux de tulle. Et parfois, je les chassais dĂ©libĂ©rĂ©ment et brusquement et des feuilles tordues volaient au sol. Maman secoua la tĂŞte, soupira, emporta le monstre dĂ©testĂ© dans la baignoire, le fit mousser avec du savon mĂ©nager, puis le mit sous la douche…

« Oh, pourquoi tous ces efforts ! – J’Ă©tais Ă©nervĂ©, – il est grand temps de le jeter ! Le rebord de la fenĂŞtre est Ă©troit, la fleur n’interfère que ! »

« Vous ne comprenez pas », a dĂ©fendu la mère de son animal de compagnie, « c’est une plante rare et qui fleurit très bien ».

J’ai haussĂ© les Ă©paules : « Est-ce qu’il fleurit ?! » Je n’ai jamais vu ce bois flottĂ© anguleux fleurir. BientĂ´t, je me suis mariĂ© et j’ai quittĂ© la maison. Il y avait des enfants, de nouveaux soucis et de nouvelles choses. Je n’ai pas plantĂ© de fleurs, je n’avais pas le temps de m’en occuper et il n’y avait pas de dĂ©sir. Bien que je rendais souvent visite Ă  ma mère, je ne regardais mĂŞme pas les rebords des fenĂŞtres.

Des annĂ©es ont passĂ©. Maman Ă©tait partie. Le frère qui vit avec elle part pour un long voyage d’affaires. Je suis venu te dire au revoir.

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« SĹ“ur, prends cette fleur pour toi, sinon elle pĂ©rira », – mon frère m’a apportĂ© … le jasmin de ma mère. La fleur avait poussĂ©, des feuilles vert vif sortaient joyeusement dans toutes les directions.

— Tu l’emmènerais au travail, dis-je, pas du tout content de sa proposition.

« Oui, j’ai distribuĂ© presque toutes les fleurs, je sais que tu n’as pas le temps de t’en occuper, » il me regarda tristement, « mais, tu sais… c’est… la fleur de ma mère, bien-aimĂ©e. Je ne peux pas… Eh bien, il faudrait que je sauve. Si je pouvais, je l’emporterais avec moi. »

J’ai soupirĂ© lourdement, et sans grande cĂ©rĂ©monie, j’ai jetĂ© un pot avec une fleur dans un sac et l’ai ramenĂ© Ă  la maison. Ma nouvelle famille – moi-mĂŞme, mon mari et mes deux enfants – vivait alors dans un appartement commun, au deuxième Ă©tage, près de la station de mĂ©tro Universitet. La pièce d’angle avait deux fenĂŞtres, l’une donnant sur l’avenue et l’autre sur la cour. J’ai placĂ© la fleur sur une fenĂŞtre ensoleillĂ©e donnant sur l’avenue. Cette zone est très verte, autour de la maison il y a un petit jardin avec des tilleuls, des lilas et des cerisiers Ă  oiseaux. Et la fenĂŞtre de la cour Ă©tait souvent ouverte en Ă©tĂ©, et une fleur interfĂ©rait avec cela. C’Ă©tait la première plante d’intĂ©rieur de ma vie d’adulte. Mais j’Ă©tais un propriĂ©taire nĂ©gligent (on ne peut pas m’appeler fleuriste Ă  l’Ă©poque). J’ai oubliĂ© d’arroser, parfois le malheureux recevait les restes de thĂ© endormi, parfois – du cafĂ©. Voyant combien dĂ©sastreusement mon « dĂ©part » se rĂ©percutait sur lui, elle en appela Ă  sa propre conscience. En me souvenant des paroles de mon frère : « Après tout, c’est la fleur de ma mère ! ». Se reprochant sa nĂ©gligence et son manque de sensibilitĂ©, elle essuya Ă  la hâte les feuilles et les arrosa d’eau fraĂ®che. Mais un jour, je suis allĂ© avec les enfants Ă  la datcha pendant tout l’Ă©tĂ©. Non pas qu’elle ait jetĂ© la fleur, elle espĂ©rait juste pour son mari.

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« Oh, ça va couler, d’une manière ou d’une autre. » Le conjoint a abordĂ© cette question sĂ©rieusement, mĂŞme si le scientifique a versĂ© de l’eau dans un bocal, l’a mis sur une estrade et a jetĂ© un flagelle humide du bocal Ă  la fleur.

Puis, l’esprit tranquille, il est parti le temps de notre absence chez ses parents.

Je suis rentrĂ© chez moi au milieu de l’Ă©tĂ© pour faire ma lessive et faire les courses. La première chose qui a attirĂ© mon attention Ă©tait la trame rougeâtre du jasmin, sans une seule feuille !

« Il est mort, c’est vrai ! – malheureusement, mais avec une part de soulagement, dĂ©clarai-je. Elle tâta les brindilles, caressa du doigt l’Ă©corce sèche du tronc et, sortant la plante du pot, la jeta dans cette fenĂŞtre très ouverte donnant sur le jardin.

Fin aoĂ»t, nous retournâmes Ă  Moscou. Pendant que mon mari transportait des choses de la voiture au deuxième Ă©tage, je me tenais Ă  l’entrĂ©e avec ma fille d’un an et demi dans mes bras et regardais le parterre de fleurs dans notre jardin de devant. Bravo, nos retraitĂ©s, ils ont cassĂ© un tel jardin fleuri ! Ici, mon mari a ouvert notre fenĂŞtre – quelque chose est tombĂ© de la pente directement sur le jardin fleuri. J’ai suivi le vol et j’ai dĂ©couvert qu’il s’agissait d’une croĂ»te de pain blanc, tombant apparemment d’un endroit plus haut, lĂ  une vieille femme nourrissait toujours des pigeons sur le rebord de sa fenĂŞtre. Apparemment, cela vient d’elle. Mais qu’y a-t-il Ă  cĂ´tĂ© du pain? J’ai mis ma fille dans la poussette et je me suis approchĂ©. C’est ainsi – le jasmin, les brindilles et les racines de ma mère ressortent plaintivement de la verdure luxuriante du parterre de fleurs. Mon cĹ“ur se serra!

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« Ou peut-ĂŞtre qu’il est encore en vie ?! » – C’est passĂ© dans ma tĂŞte. Quoi qu’il en soit, je vais essayer de faire quelque chose pour lui ! C’est le jasmin de ma mère.

J’ai achetĂ© de la terre fraĂ®che et j’ai transplantĂ© le pauvre garçon dans un nouveau pot, j’ai coupĂ© toutes les brindilles sèches. J’ai dĂ©placĂ© la plante vers une autre fenĂŞtre, car le soleil impitoyable peut la brĂ»ler ! Comment ai-je pu ne pas l’avoir remarquĂ© avant. C’Ă©tait comme si le voile Ă©tait tombĂ© de mes yeux et, surtout, je n’ai pas peur des mots prĂ©tentieux – mon cĹ“ur s’est ouvert.

Bientôt, le chlorophytum est apparu sur le rebord de la fenêtre, puis le néphrolepis a formé la compagnie de Sambuca.
BeautĂ©, la vitrine scintillait de nouvelles couleurs ! Il faudrait regarder dans le fleuriste, peut-ĂŞtre que quelque chose de nouveau y est apparu ? J’ai ardemment soignĂ© le jasmin, dĂ©tachĂ© et arrosĂ© d’eau adoucie. Il n’y avait pas de feuilles obstinĂ©ment, mais pour une raison quelconque, je savais fermement qu’il Ă©tait vivant. Une fois, incapable de rĂ©sister, elle a grattĂ© le tronc sec avec son ongle – ce n’est pas clair, puis plus profondĂ©ment. Vivant. Vivant! Vivant !!! Les feuilles sont apparues un mois plus tard. Et trois ans plus tard, un jour glacial de janvier, lorsque mes enfants et moi sommes revenus d’une promenade, nous avons Ă©tĂ© frappĂ©s par l’arĂ´me extraordinairement dĂ©licat et merveilleux qui se dĂ©gageait de la pièce.

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Sambuc a tournĂ© avec un seul bourgeon, que je n’ai pas remarquĂ©, et maintenant il fleurissait avec force avec une grande (pour cette plante) fleur blanche comme neige. Les enfants tendaient le nez vers la fleur et fermaient les yeux de bonheur. Si je dis que le calendrier Ă©tait le 25 janvier, le jour de Tatiana, et c’est exactement comme ça que ma mère s’appelait, ils ne me croiront pas. Eh bien, comme on dit, croyez-le ou non…

Nous ne vivons pas dans cet appartement commun et j’ai depuis longtemps une vaste collection de fleurs. Avec quelque chose dont je me sĂ©pare facilement, je vis des pertes difficiles… Mais Sambuk est toujours avec moi. C’est toujours diffĂ©rent, ça fleurit Ă  profusion, puis ça jette les feuilles. Mais je n’ai jamais rĂ©ussi Ă  le propager par bouturage, ni par moi, ni par ceux Ă  qui j’ai donnĂ© les pousses. C’est une de mes plantes prĂ©fĂ©rĂ©es, dont je ne me sĂ©parerai jamais et que je transmettrai Ă  mes enfants, car c’est la fleur de ma mère.

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Anna Evans

Author âś“ Farmer

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